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20 octobre 2009

Comme toujours, l'avenir est dans la poche (1/2)

Non, tout n’est pas gagné pour la planète. Non, je ne suis pas un incorrigible et inconscient optimiste à propos du futur de l’espèce humaine. Ce titre n’a qu’une portée restreinte : ce qui est déjà et a vocation à rester dans notre poche, c’est l’équipement matériel qui nous relie aux autres chaque jour de manière plus perfectionnée, permanente et « prégnante ». Retour sur une évolution fulgurante et ses suites possibles.

1991, fin de la guerre froide ? Non, révolution communicationnelle.

Remettons un instant en perspective la « révolution communicationnelle » dans laquelle nous baignons. Même si ses racines techniques viennent de loin, même si quelques pionniers se la sont appropriée précocement, ce n’est que depuis le milieu des années 1990 que les individus, les communautés et les entreprises du « monde d’en-haut » y ont massivement plongé, bouleversant en à peine 15 ans l’économie du Globe et leur mode de vie.

Le moteur initial de cette transformation fut la « convergence numérique » [1], largement aboutie aujourd’hui, autrement dit la traduction progressive de toutes les manières de communiquer en vocabulaire informatique fait de codes chiffrés, de 0 et de 1 combinés en « octets » (par huit). Ce fut d’abord le calcul (c’est une évidence) puis le texte, des images fixes de plus en plus fines, des animations de plus en plus fluides, du son, des logiciels de plus en plus complexes, et enfin l’image fixe de haute précision et la vidéo.

Facilitée par cette grammaire commune, l’imbrication de ces différents modes d’expression est devenue possible. Elle a vite accouché d’un univers « multimédia » [2] dans lequel cohabitent sur un même support l’écrit, l’oral, l’image, l’audiovisuel, l’infographie et l’esthétique pure, pour enrichir et faciliter la découverte de nos savoirs, ou plus sobrement de nos « contenus ».

La communauté de langage avait logiquement enclenché un rapprochement des outils de traitement, de stockage et de déplacement des différents types d’information [3] ; la naissance du multimédia a accéléré le mouvement et profité de la hausse des performances en la matière. Micro-processeurs, CD, DVD, disques durs ou mémoires flash, liaisons infrarouges proches ou câbles USB, ce matériel est devenu commun à l’ordinateur, à l’appareil photo, au caméscope, au téléphone mobile, puis au GPS etc.

Entre biosphère et atmosphère, naissance d’une Infosphère

La diffusion des équipements numériques eut néanmoins besoin d’un catalyseur, d’une motivation par le contenu, la variété et la nouveauté des usages. Celle-ci fut apportée par Internet [4], la plus grande « mise en réseau » jamais réalisée, un chambardement intellectuel donc économique, culturel, politique et social de même ampleur que l’invention de l’imprimerie, en bien plus rapide et plus massif.

Jusque là, le courrier et le fax nous limitaient à la transmission de l’écrit, le téléphone filaire à l’échange du son, tandis que la télévision par satellite restait « à sens unique descendant », sans possibilité pour le destinataire de produire, d’interférer ou d’émettre. Dès 1994, la toile amorça son expansion physique, humaine, devint boulimique de contenus, empila et croisa ses tâches pour devenir une « couche supplémentaire » de notre planète, une enveloppe invisible tissant des liens entre les lieux, un « cybermonde » ou plutôt une « infosphère ». L’augmentation de capacité des réseaux [5], significative à partir de 2000 grâce à la technique DSL et ses dérivées mais aussi à la fibre optique, a largement contribué à donner son étendue à Internet, pendant que les instruments de navigation [6] que sont les environnements graphiques, les logiciels d’accès au web et au courriel, l’hypertexte et les moteurs de recherche en démocratisaient l’accès.

Internet, le premier média de masse que ses visiteurs bâtissent eux-mêmes

La première décennie du troisième millénaire se termine, et le bilan de cette mutation comme les perspectives d’évolution prochaines nous « dépassent ». Au « surf » et au « mails » se sont incrustées de nouvelles habitudes, des réflexes que l’actuelle génération d’adolescents née avec la Toile estiment plus biologiques que culturels.

Après celui des newsgroups dès le milieu des années 1990, la période 2000-2005 a vu l’essor de l’e-commerce, de l’e-administration, de l’e-politique, des pétitions et des sondages en ligne, des téléchargements peer-to-peer, des podcasts, des jeux en réseau, du t’chat puis de la visiophonie, des web-radios et des web-TV [7]. Internet dupliquait en quelque sorte le monde réel, commençant à le remplacer et le modifier en profondeur.

Depuis 2004-2005, les visiteurs de l’Internet sont devenus acteurs, voyeurs, constructeurs, débatteurs, passeurs d’info. Ce qu’il est convenu d’appeler la phase « web 2.0 » [8] a rendu l’infosphère participative et contributive via les blogs, les « wikis », les réseaux sociaux, les flux RSS. Plus récemment, depuis 2007, les internautes sont aussi mis à contribution pour enrichir de nouveaux services de géo-localisation qui leur reviennent aujourd’hui sous forme de « réalité augmentée » [9]

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