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23 décembre 2009

La décennie 2000, décennie ratée?

Lorsque les chiffres ronds s’annoncent sur nos calendriers, il est généralement l’heure d’un bilan. Plein de contrastes évidemment, entre ce qui fut heureux et sombre, entre les aboutissements et les promesses.

C’est peu dire qu’il y a dix ans, grand basculement oblige, nous fûmes inondés d’articles, de hors-série complets, d’essais ou de beaux livres sur ce qu’avait été le siècle, les années 1990 en particulier, et sur ce que pouvait être le proche avenir. Tout n’était pas rose à l’aube de l’an 2000, mais il me semble que prédominait sinon de l’enthousiasme, du moins une certaine impatience teintée d’optimisme et d’ambitions résolues pour notre monde.

En cette fin d’année 2009, le temps des rétrospectives ne parait pas venir [Le 28 décembre, 10 jours après la rédaction de l'article ci-dessous et 5 jours après son actualisation, le journal allemand Der Spiegel l'a fait. Ici en anglais : http://www.spiegel.de/international/zeitgeist/0,1518,druck-668729,00.html]. C’est curieux. Est-ce un oubli, est-il volontaire ? Avons-nous – je parle des auteurs potentiels qui n’ont pas pris la plume – peur d’aboutir à un résultat bien peu vendeur ?

Sans chercher l’exhaustivité, faisons un tour d’horizon des espoirs, des acquis, des pertes et des menaces par lesquels se conclut la première décennie du 3ème millénaire – en admettant « pour de faux » que celui-ci ait commencé au lendemain du prétendu bug qui n’arriva point et qu’il se termine dans quelques jours.

Un univers technique bouleversé

S’il est une certitude par tous perceptible, c’est bien celle qui consiste à affirmer que notre monde, notre manière de vivre en ce monde, sont nettement différents de ceux d’il y a dix ans, et pas seulement dans les pays dits développés. En 2000, Internet, la téléphonie mobile, les écrans plats de télévision, le wi-fi, les graveurs de DVD et les GPS existaient déjà. Mais ils n’avaient alors ni acquis la maturité technique, ni conquis une majorité d’entre nous, ni bouleversé les pratiques culturelles et les relations interpersonnelles. Dix ans plus tard, c’est chose faite, et nous n’en sommes probablement qu’à mi-chemin lorsqu’on comprend que nous amorçons à peine une extraordinaire convergence matérielle, symbolisée notamment par l’iPhone d’Apple.

Le tableau n’est pas tout rose pour autant. Comme devant les OGM et les débats bioéthiques, nos sociétés n’ont pas assez anticipé l’ampleur des mutations provoquées par cette révolution communicationnelle, et hésitent sur les arbitrages à effectuer dans ce cyberespace, à la fois source d’échanges et de libertés, et monde parallèle offrant peu de prise à la régulation collective, démocratique et sociale. La question de la propriété intellectuelle n’est qu’un exemple parmi d’autres des concepts sur lesquels il faudra trancher, bouger, adapter, trancher encore. La sphère éducative n’a pas encore non plus les moyens d’armer les esprits face à l’immédiateté et « l’émotion multi-sensorielle » dégagée par ces nouveaux médias, pourtant déjà envahis, maîtrisés, surveillés par des acteurs économiques et politiques de premier plan.

Ce nouvel univers matériel est source de « croissance », disons plutôt de renouvellement de l’économie industrielle, il nous domine autant qu’il nous apporte, et il est appelé à se répandre et s’immiscer davantage encore au plus profond de notre chair.  Il s’est déjà porté à une dimension universelle plus vite que toutes les précédentes innovations. Il fait tomber des barrières que le sous-développement avait longtemps gardées étanches : la Terre compte seulement 1,7 milliard d’internautes pour 6,8 milliards d’habitants mais déjà plus de 4 milliards d’abonnés au téléphone mobile, ce qui doit correspondre à peu de choses près au nombre d’adultes non atteints par les dégradations de l’âge.

La science en déception ?

Les « progrès » techniques que je viens d’évoquer pourraient avoir prolongé ou rétabli la confiance, incrustée en nous depuis les débuts de l’ère industrielle, en un monde sans cesse meilleur grâce à la science. Mais sur la base des résultats obtenus depuis dix ans, il est bien difficile de brosser un tel constat.

Les tétraplégiques ne se redressent toujours pas, le SIDA n’est pas vaincu, des virus mutants franchissent les barrières d’espèces de plus en plus allègrement, et les industries pharmaceutique et agro-alimentaire changent des poisons révélés contre de nouveaux plus discrets ou inconnus sous prétexte de nous faire du bien. Le principe de précaution, auquel la fin des années 1990 et leur vache folle avaient fini de dresser une stèle, est courageusement piétiné tous les jours à propos des ondes, des OGM ou des nanomatériaux, forçant les opinions à se défendre (bien) seules face à des mastodontes d’argent et d’influence médiatique, politique et judiciaire. En arrière-plan du débat public, les lobbies de la chimie, de la téléphonie, de l’énergie, de l’automobile, de l’agriculture intensive et d’autres ferraillent au quotidien contre l’intérêt de l’Homme avec un grand H pour maintenir une rentabilité synonyme d’atteintes à la santé et à l’environnement, alors même qu’ils ont certaines des clés permettant d’accéder à un avenir meilleur.

Certes, on pourra me répliquer que la génétique est de mieux en mieux connue et que les thérapies, les réparations chromosomiques de l’être humain sont en route, déjà commencées, déjà améliorées, déjà réussies pour certaines. Oui, et il faut s’en réjouir tant que nous les régulons. Mais nous régulons de moins en moins, dans tous les domaines. Ainsi se trouve sans doute devant nous (et plus près qu’on ne le croit) le défi d’encadrer, de guider, de maîtriser collectivement les innovations prévisibles qui permettront la « modification technique de l’humain » et la création « d’humains de synthèse » via la robotique. Gros morceau.

Le développement en berne

Notre « développement » tout court se porte-t-il mieux depuis 2000 ? Si on continue de le confondre avec la somme des PNB ou leur taux de croissance, si on s’en tient au décollage réel du niveau de vie et de confort d’un deuxième milliard d’habitants (un seul étant « riche » au départ), du Mexique à la Chine, du Brésil à l'Inde, de l'Europe orientale à la Malaisie, si on se contente de tels indicateurs, on peut s’illusionner.

C’est ce que ne font plus ceux qui observent les situations de vie concrètes des cinq autres milliards d’humains, pour lesquels l’ONU avait en 1999 nourri d’ambitieux et a priori atteignables « objectifs du millénaire », à franchir avant 2015. La belle idée s’est éteinte peu de temps après avoir été énoncée. Dans le délai fixé, on n’aura pas progressé du dixième, et le recul guette même. Il existe ainsi toujours des pays où 80% des filles sont analphabètes. Il existe toujours des paysans sans terre malgré les efforts de Lula. Dans de nombreux Etats il faut vivre dans la capitale, seule dotée des équipements et des personnels indispensables, pour avoir une chance d’accéder à des soins de qualité en temps voulu.

Emblématique est le scandale de la faim. La sous-alimentation, qui a reculé pendant 35 ans malgré un quasi-doublement de la population mondiale, explose de nouveau depuis 2003 sans qu’on ne parle suffisamment ni des faits ni de leurs causes, sans qu’on agisse surtout : 780 millions d’affamés il y a 6 ans, 854 millions mi-2007, 923 millions mi-2008, 1020 millions un an plus tard. La courbe se cabre avec un angle effrayant, plus raide que celle du nombre d’humains (+83 millions en un an). Pendant ce temps, le nombre d'humains en surpoids ou obèses a lui aussi franchi le milliard, sans qu'on ne fasse assez le rapprochement entre ces informations : 1 milliard d'affamés, 1 milliards de trop gros, et au milieu un marché qui attribue toute la nourriture - encore suffisante pour 7 milliards d'humains - à ceux qui peuvent payer, quitte à les mettre eux aussi en danger. Et c'est sans parler des pleins d'agrocarburants faits au détriment des repas de nos congénères. Y avait-il sujet plus urgent à traiter que celui-là dans les années 2000 ?

A ceux qui dissertent encore des stratégies de développement, des bienfaits du libre-échange, du désenclavement, du mérite historique de tel ou tel peuple, à ceux qui ont raison de dire que la démographie reste un enjeu supérieur, rappelons que sans lettres et sans forces, la vie se résume à la survie, de soi, de sa famille. Le développement ? L’humanité ? 4 Africains sur 10 doivent se dire « si on est encore là demain, promis on y pense ».

L’écologie a gagné les consciences

Voici une victoire importante. De part et d’autre de la planète, à travers les mouvements politiques éponymes ou la conversion plus ou moins forcée des autres formations, et bien au-delà de ses militants historiques, l’écologie a gagné les consciences. 2006-2007 semblent avoir été des années-clés. Trente-cinq ans après que de « doux rêveurs » aient émis les premiers avertissements, jugés peu crédibles par une large majorité, cette même majorité se rallie au moins partiellement à leur vision au moment où les faits ont commencé à leur donner dramatiquement raison. La réflexion n’a pas suffi, il a fallu sentir le mur de près pour réagir : canicules, tempêtes, inondations à répétition.

Effet de ciseau propre à toute période-clé ou paradoxe total, c’est au moment où les cerveaux se réveillent que les mains et les ventres de l’humanité ont le plus abîmé la planète. Un sommet de Rio en 1992, une conférence de Kyoto en 1997 et des certitudes pessimistes sur le réchauffement climatique, l’érosion des sols, le recul des forêts, de la biodiversité ou des ressources minérales n’auront pas suffi. Entre 2000 et 2008, en dépit de tous les engagements antérieurs, les émissions de CO2 déjà étouffantes ont globalement cru de 28%. La faute à la Chine ? à George W. Bush ? à notre mode de vie ? à ceux qui l’imitent dès qu’ils le peuvent ? Tous, mon capitaine.

Une « re-culturation écologique » est en marche, mais faute de soutiens et de catalyseurs publics elle ne se traduira en actes positifs que chez une poignée de ménages instruits, sensibilisés et aisés, et produira donc des effets très en-deçà de « l’impératif vital ». Le défi est encore largement comportemental mais il faut surtout rapidement donner au plus grand nombre les moyens de le relever, et démultiplier les actions en faveur des énergies renouvelables, de la sobriété énergétique, du recyclage des matériaux, de la protection des espèces menacées.

Dans plusieurs endroits du monde, l’absence de savoir-faire et les contrastes spatiaux de ressource débouchent déjà sur des conflits, larvés ou réels, pour l’eau, la terre, l’énergie. Du Darfour à l’Iran en passant par l’Egypte, c’est déjà ce qui se joue.

Il y a 5 jours le sommet de Copenhague a été un retentissant échec, douze ans après Kyoto, sept ans après que Jacques Chirac ait crié que « notre maison brûle ». Si cela avait été le contraire, la décennie 2000 aurait amorcé une salutaire inflexion civilisationnelle. Mais le court terme, les égoïsmes et le fanatisme de la compétition l'emportant encore sur la survie à long terme et l'intérêt commun, les Etats ont étalé leur incapacité à joindre l’action aux paroles. Il faudra donc un soulèvement des individus et des groupes, un sursaut de responsabilité des collectivités infra-étatiques, pour que la réaction à la catastrophe annoncée ait lieu. Alors même que sur certains aspects de l'écologie, comme le nucléaire, l’agriculture bio ou modeste en viande, le consumérisme, l’opinion est encore en chantier.

L’économie de la compétition égoïste est au bout du rouleau… elle va donc faire plus mal que jamais

S’il est un point sur lequel la décennie 2000 affichera un bilan catastrophique, c’est celui de l’économie. Par touches successives depuis la fin 2006 et telle une bourrasque depuis septembre 2008, la crise des crédits immobiliers « subprime » étatsuniens s’est muée en tempête financière, devenue dans la foulée la pire catastrophe économique, sociale et budgétaire que le monde ait jamais connue. Plusieurs signes montrent d’ailleurs que nous n’en sommes peut-être qu’au début.

Le contraste est saisissant avec la situation d’il y a dix ans, même si les bases de l’édifice économique planétaire n’étaient pas nécessairement plus saines. En France et aux USA, on comptait respectivement 3 et 7 points de chômage de moins, la croissance annuelle frôlait les +4%, et on pensait encore que la montée en puissance des pays émergents serait un carburant pour le monde entier. Les « emplois-jeunes » et les « 35 heures » avaient relancé la machine, sans même donner leur pleine mesure puisque dès leur application, trop uniforme mais en même temps trop souple sur certains points, l’embauche et les salaires avaient souvent été échangés contre un « management réactif » favorable à la compétitivité, au détriment des conditions de travail.

Néanmoins, depuis 1997 et la naissance d’ATTAC, depuis 1999 et les manifestations de Seattle, l’analyse des absurdités, des scandales et des trous noirs de notre système était faite, des propositions de régulations fortes et nouvelles du capitalisme étaient sur la table, et l’opinion publique étaient sensibilisée. Dès 2004-2005, des économistes, des politiques, des journalistes s’inquiétèrent d’un retour au libéralisme absolu, des mirages de la « division internationale du travail » soi-disant favorable à tous, et d’une folie spéculative « du haut » aboutissant à l’assèchement des revenus « du bas ». Certains mêmes prédirent un chaos proche, de Stigiltz à Montebourg. Gauche convertie et Droite sûre de son idéologie n’ont rien entendu, rien vu, nulle part dans le monde.

Comme en 1929, sans que nous n’ayons tiré suffisamment de leçons de cet épisode, mais cette fois-ci avec la puissance de propagation liée à nos moyens modernes de communication, la boulimie spéculative a semé le désastre. Rien n’a été anticipé. Avons-nous seulement contenu l’explosion comme le disent les chefs d’Etat ? N’avons-nous pas seulement colmaté les failles créées par la frénésie des gros prédateurs avec l’argent de Monsieur Tout-le-monde ? Ne sommes-nous pas en train de nous diriger, pour « sortir de la crise », vers une exagération supplémentaire des travers qui nous ont mené au fiasco ?

Ceux qui finissent par l’admettre, qui reconnaissent que le capitalisme a changé de nature pour aller au pire, se défaussent aussitôt sur l’impossibilité – selon eux incontournable – de faire autrement. Puisque dans un monde « ouvert », de « compétition », celui qui ne « tue » pas économiquement son prochain est assuré de mourir le premier. Aucune règle n’est possible puisque le capital fait de la « cavalerie géographique », attisant des concurrences et des corruptions pour trouver chaque fois un paradis à sa main, et emmener le travail vers d’autres enfers. Aimez votre drapeau, soyez fiers d’être français, mais considérez comme inévitable et somme toute normal que vos compatriotes gavés d’argent exilent leur fortune pour éviter de contribuer à hauteur de leur capacité aux dépenses essentielles à une vie en société de qualité.

C’est comme si le « système » l’emportait sur les Hommes qui l’ont créé. Les années 2000 s’achèvent avec pour les uns de la naïveté, pour d’autres un sentiment d’impuissance face à cette « internationale des riches » qui pratique, pour parvenir à extraire ses profits outranciers, un « abus de bien social généralisé ». A cette date, la misère de milliards d’humains ne donne apparemment toujours pas la force suffisante aux pouvoirs politiques pour lutter contre cette « allergie du partage » et cette ponction infernale. Le libre-échange inéquitable n’est pas remis en cause. On profère encore le même mensonge débile et raciste sur une « division internationale du travail » gagnant-gagnant, alors que l’aspiration de l’ensemble des activités est en marche vers les pays émergents. On continue de désigner et de débiter – et cela marche ! – des boucs-émissaires, des exemples de réussite, des modèles de comportement individualistes et guerriers à ceux qui pourraient demain se poser quelques questions. Ici ou au loin, on concentre les efforts sur des « territoires d’excellence » en laissant se déchirer le tissu des autres qui bientôt pourraient se révolter plus fort. On multiplie les non-sens économiques, on ne regarde pas en face l’ampleur des dégâts écologiques, sociaux, financiers (la colossale dette publique), bientôt politiques. On feint tout simplement d’ignorer que la capitalisme est arrivé à un niveau de concentration des marchés et de domination de la société tel que le mot « démocratie » est vidé de son sens, qu’un nouveau XIXème siècle a commencé.

Durant cette dernière décennie, face à cette « économie inhumaine », le plus grand danger est venu probablement de la déliquescence intellectuelle dans laquelle sont entrés les groupes susceptibles de penser une alternative. La Gauche est paralysée sur ces questions économiques, ne sait plus quoi penser du marché, de l’entreprise, de la répartition des profits, de la mondialisation, de sa régulation. Elle se fragmente au lieu de se refonder en adulte en rebâtissant de nouvelles cohérences à partir des idées de toutes ses composantes. Elle fait comme si elle attendait l’avènement spontané d’un Etat européen voire mondial pour recadrer le tout avec des méthodes connues, sans voir les pièges que lui tendent les « géants » sur ce chemin.

Le nouveau désordre mondial et le recul de la démocratie

Le sursaut pourrait venir des peuples eux-mêmes, mais des monopoles médiatiques aux émissions télé de « décervellement », de ghettoïsations en décomposition des systèmes éducatifs, de reprises en main sécuritaires en coups d’Etat, la démocratie recule. Elle disparaît en Afrique de l’Ouest, au Honduras, n’émerge pas de Birmanie ni de Chine, peine à l’emporter en Iran. Les amalgames, les préjugés, le court terme, les mensonges, la caricature, la communication superficielle dominent la vie politique des Etats les plus « mûrs » sur le papier.

Le sexisme, l’homophobie, les rejets, ségrégations et haines de tout poil n’ont pas reculé, bien au contraire. La « décennie du 11 septembre » a même revigoré les replis identitaires, les religions dans leur dimension fratricide, et redonné une deuxième vie à des intégrismes en bout de course. De « W » Bush à l’UDC suisse, du Hamas à Netanyahu, de Berlusconi à Ahmadinejad, de Sarkozy et Besson à Tariq Ramadan, une « coalition des dangereux » a ré-enflammé les racismes jamais vaincus, menaçant les cohésions nationales comme la paix mondiale.

2010 va commencer, et c’est comme si tout était à reconstruire.

Fabrice MAUCCI

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Commentaires
D
Je propose quelques pistes pour espérer :<br /> <br /> 1- en plus de ton blog, des analyses lucides qu'il faut avoir lues pour mieux comprendre le monde qui nous entoure* : "Une femme qui plante des arbres" de Wangari Mathai, le respect de la nature et le rôle de la femme dans les pays africains, par une dame keniane Prix Nobel, "La Haine de l'occident" de Jean Ziegler, notre voisin Suisse, ouvrage qui permettait de prévoir l'échec de Copenhague. Le discours d'Hugo Chavez lors de ce sommet, où Marx retrouve toute sa vigueur : http://www.dailymotion.com/video/xbjtod_hugo-chavez-a-copenhague-12-vostfr_webcam<br /> (attention il y a deux parties. Ne pas oublier la seconde).<br /> <br /> 2- la crise financière et l'échec du capitalisme qui a été constaté par tout le monde, ouvre de nouvelles perspectives. Les militants qui s'opposaient au capitalisme étaient traités de ringards et méprisés et n'osaient même plus utiliser ce mot (capitalisme) et se voyaient obligés de parler d'économie de marché. Ils se retrouvent légitimés par cette crise. La droite nous a mené dans le mur, elle a fait son temps. Ces perspectives apparaissent de plus en plus nettement avec, par exemple, l'aile gauche d'Europe Écologie qui semble nettement majoritaire dans ce rassemblement. Le manifeste d'Europe Écologie ne se reconnaît plus dans le système économique actuel et entraîne l'adhésion de plus en plus de Français. Il restera à avoir suffisamment d'élus pour faire passer le programme dans les faits. Le Front Uni de gauche est aussi porteur d'espoir, comme un PS rénové.<br /> <br /> Je conclue en invitant tes lecteurs à se battre comme tu as su le faire précédemment, et pourquoi pas toi ? Il ne suffit pas d'espérer, il faut agir.<br /> <br /> *cadeaux de Noël bien utiles pour ceux qui font des cadeaux.
L
A propos de Copenhague il y a quand même d'énormes contradictions dans la politique française d'un côté Sarko fustige la Chine et de l'autre Fillon se frotte les mains en vendant pour cinq millards des moteurs d'avions aux chinois ,qui vont produire d'énormes quantités de CO2!
F
Votre papier fût très intéressant à lire. Je prends le parti de vous exposer quelques uns de mes points de vue, moi pour qui ce début de millénaire représente la moitié de mon existence.<br /> 1. L'avènement de l'information la communication, et la place toujours plus grandissante du Marketing en entreprise, me paraîssent être quelque-uns des facteurs dominants de ces dernières années. <br /> On n'a jamais autant communiqué! Le tchat par internet, le téléphonie mobile, le développement de la visio-conférence... sont des moyens qui nous ont presque été imposés par notre temps, et qui, à mon grand regret, détériorent lamentablement les relations humaines. <br /> Les informations circulent plus rapidement. Certains en jouent plus ou moins efficacement, ce qui donne lieu à d'innombrables polémiques auxquelles souvent personne n'aurait prêté attention il y a dix ans de ça. En témoigne le dernier JT: 5 min consacrées à Copenhague, presque autant pour un Pépé hospitalisé à Los Angeles... déprimant.<br /> 2.Je pense également être témoin d'un changement de mentalités, tant au point de vue écologique que "capitalistique": en prenant partie prenante au défi du réchauffement climatique, chacun prend conscience de sa responsabilité presque "historique" qu'il a envers les générations futures. C'est pourquoi je crois assister à une multiplication d'actions vertueuses émises par des personnes qui croient en l'écologie, et constate que beaucoup d'entreprises jouent la carte du respect de l'environnement(gros coup Marketing, certes, mais respectueuses, n'est-ce pas le principal?). Je nuance avec votre propos ci-dessus, en disant que le capitalisme tend à être de plus-en-plus régulé en France (taxation prochaine des primes des traders, mise a disposition de l'état français de certains comptes illégaux exhilés dans les paradis fiscaux etc.). Encore faut-il que les grands de ce monde en fassent autant...<br /> Je reste convaincu que l'enjeu du réchauffement de la Terre sera notre principal sujet à la cohésion nationale.<br /> Votre propos me paraît légèrement pessimiste, même si je suis d'accord avec vous sur une bonne partie des points évoqués. Du haut de mes 18 ans, je crois en l'avenir, à ses perspectives. Cependant, ce ne sont pas le non-sommet de Copenhague et le résultat casi-honteux qui en est sorti qui vont me conforter dans mon optimisme.<br /> <br /> <br /> PS: Vos articles m'intéressent beaucoup, ce blog est super!
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