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12 octobre 2010

Proche-Orient : pour que la paix vienne enfin

Pour le Français que je suis, deux échos négatifs viennent encore du conflit proche-oriental ces derniers jours. Le premier est celui des négociations difficiles voire en trompe-l'oeil entre le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le Premier Ministre israélien Benyamin Nethanyaou, et ce malgré une pression apparemment forte de Barack Obama, patron nobélisé des Etats-Unis d'Amérique. Le second surgit à la sortie d'un livre de Charles Enderlin, journaliste franco-israélien bien connu des téléspectateurs des JT de France Télévisions. Comme beaucoup, j'apprends avec stupeur que depuis dix ans, il est l'objet d'une suspicion – minoritaire mais acharnée – pour avoir diffusé et attribué à l'armée israélienne, au cours de la Seconde Intifada en 2000, le meurtre d'un jeune enfant palestinien alors que seul un de ses correspondants locaux était sur place et non lui-même.

Cela fait longtemps que pour faire un modeste contrepoint aux avis extrémistes, je voulais livrer mon analyse sur ce conflit. Ma triple vocation de « politique », de géographe (c'est ma formation) et d'historien (c'est aussi ce que j'enseigne) m'a spontanément amené à rechercher les causes profondes des conflits israélo-arabes puis israélo-palestiniens, et à essayer de comprendre les blocages actuels et les pistes de sortie.

Il aura fallu qu'un des meilleurs connaisseurs de la région soit accusé de partialité sur le sujet, alors que ce qui transpire de ses reportages est au contraire la sincérité, le sérieux, la distance critique, la neutralité et la tristesse devant l'engrenage, pour que je me décide à aborder ce sujet sur lequel tant d'hommes politiques français se taisent.

1. Deux légitimités sur une seule terre

Quel que soit le résultat auquel on parvient après une analyse profonde des réalités historiques, si on veut la paix en cet endroit du monde il faut commencer par reconnaître qu'il existe deux légitimités absolument comparables à occuper la Terre située entre la Méditerranée et le Jourdain. Le droit d'y vivre aujourd'hui et demain ne peut en effet découler ni d'une ancienneté plus grande sur le territoire, ni d'une majorité de peuplement qui remonte à 70 ans. Il y a aujourd'hui des identifications, des vies déroulées et ancrées, des parcours commencés sur cet espace auxquels il serait absurde, abusif, inhumain de répondre par une exclusion justifiée par la présence des ancêtres des uns il y a 3600 ans, ou des autres il y a 1360 ans.

La diaspora juive s'est effectuée par phases, essentiellement il y a 26 et 19 siècles face à Babylone et Rome, et autant que je sache, pour la plupart des juifs l'exil ne fut pas volontaire. Qu'un ciment, fût-il religieux, ait tenu dans une identité commune un peuple aussi précocement dispersé, par delà ou au contraire par le biais des discriminations et traumatismes vécus par la suite est en soi remarquable. Que la pérennité de ce lien et l'accumulation des souffrances ou des craintes ait abouti au projet (1895) puis à la re-création d'un Etat d'Israël (1948) en Palestine est un cheminement humainement admissible, même si cela compose une « longue boucle » de l'Histoire dont les Arabes palestiniens ont été les victimes.

Regardé de l'autre bord, le droit des Arabes palestiniens à prendre en main leur destin sur cette même terre après des siècles de domination ottomane suivis de trente ans d'administration britannique, était évident. Et qu'ils aient refusé en 1947 un plan de partage d'un territoire qu'ils voyaient comme entièrement à eux dans le prolongement des siècles précédents est tout aussi compréhensible. Le désir des « réfugiés » palestiniens du Liban, de Jordanie ou d'ailleurs d'y revenir un jour, ou celui de leurs enfants d'y rétablir leur famille, ne peut évidemment pas être refusé si on admet que les lointains descendants d'Abraham, Moïse, Salomon ou Hérode aient pu le faire eux-mêmes par dessus les millénaires.

2. Israël, les Juifs et la politique menée par Israël : il faut faire la (pédagogie de la) différence

Israéliens et Palestiniens ont donc une légitimité à habiter cette terre, et faute d'entente pour vivre réellement ensemble, à disposer chacun d'un Etat, d'un Etat viable. Ce qui pour l'instant pose problème est ailleurs.

C'est d'abord le cercle vicieux de la violence, de la répression brutale et déséquilibrée, du terrorisme. Le constat saute aux yeux : depuis plus de six décennies, la volonté des uns de se défendre contre une agression des autres débouche systématiquement sur un besoin accru de défense et la manifestation d'une violence encore plus forte, justifiée avec la plus grande sincérité par la précédente.

Pour que cette spirale infernale et irrationnelle cesse après autant de temps perdu et de méfiance accumulée, l'effort à accomplir est chaque fois plus colossal. Il doit être celui des peuples, mais en ayant conscience qu'un des deux peuples concernés n'a pas comme assise pour mûrir sa réflexion un système d'éducation performant, un confort matériel minimum et la maîtrise complète de son destin, bien au contraire. Alors les dirigeants doivent eux-mêmes relever le défi et être des médiateurs en même temps que les « modérateurs » des individus qui les ont élus, être des politiciens de haut vol dans le plus noble sens du terme. De la hauteur de vue, du respect de l'autre par delà les combats passés et les douleurs contenues, la compréhension des erreurs historiques (et il y en eut des deux côtés), le sens des responsabilités et de l'avenir : ces qualités étaient indéniablement celles d'Yitzhak Rabin, et elles avaient fini par imprégner Yasser Arafat.

Le second écueil est la politique territoriale menée par Israël, qui ne peut être que sévèrement regardée quand on a pris la précaution de réaffirmer – ce qu'on n'aurait pas eu besoin de faire dans un autre pays – qu'elle n'est évidemment pas la même chose que « les Juifs » en général, les « Israéliens » en tant que nation ou « Israël » dans le principe de son existence. Pour beaucoup d'observateurs affligés, inquiets, conscients de ce que vivent les uns ET les autres, inquiets aussi des retentissements planétaires de ce conflit, seule la politique menée par Israël, notamment dans les territoires occupés ou annexés, pose problème. Anti-israélien, antisémite, je ne le serai jamais. Mais on a tous le droit de considérer que le "sionisme", une fois la création d'Israël obtenue, est un projet dont la poursuite est une déviance.

3. Colonialisme, nettoyage ethnique, quête d'un « espace vital » : la politique territoriale d'Israël est un contresens dans l'Histoire de l'humanité

S'approprier la terre d'un autre peuple contre le droit international, son eau potable, ériger un mur sur un tracé reconnu par aucun Etat comme une frontière, expulser des familles de leurs maisons pour changer irréversiblement l'identité d'un quartier puis d'une ville en remplaçant "l'autre" par "les siens", c'est de l'expansionnisme, du colonialisme, du nettoyage ethnique, motivés par une vision raciste du peuple voisin et dont la seule justification dans la bouche même des colons est religieuse : c'est donc aussi de l'intégrisme. Il est dommage de ne pas entendre clairement de la bouche de nos dirigeants que Nethanyaou – qui soutient, stimule ou planifie une telle politique – c'est tout ça à la fois.

En 43 ans, 500000 colons ont créé ce qu'on appelle pudiquement des « implantations » en Cisjordanie et à Gaza, avant qu'ils ne se retirent de ce réduit littoral pour se concentrer davantage sur le territoire palestinien le plus massif. Sont-ils les sentinelles d'un « espace tampon » vu comme tel vis-à-vis d'agresseurs étrangers ? Depuis 1973, aucune puissance voisine structurée en Etat n'a attaqué Israël, et l'Etat hébreu n'a pas eu besoin d'exposer des populations civiles dans ses bordures pour répondre aux roquettes du Hamas tirées depuis Gaza ou à celles du Hezbollah depuis le Sud-Liban.

Ecouter les colons en apprend beaucoup sur leur motivation et leur vision. Cette terre palestinienne qu'ils rebaptisent des noms bibliques de Judée et Samarie comme autrefois les Français ont francisé la carte de l'Algérie pour mieux en effacer l'identité profonde, ils la considèrent comme la leur pour des raisons religieuses disent-ils. Mais pourquoi la leur plus que celle des autres? Parce que c'est la « terre promise » par le divin il y a 38 siècles et qu'ils sont le « peuple élu » ; les autres sont des violents, des intrus, des hommes et des femmes que les Etats voisins pourraient bien accueillir.

Le racisme, le nombrilisme pointent évidemment dans ces discours, mais suinte aussi le fondamentalisme, dont on voit qu'il n'est pas l'apanage des groupes islamistes en cette région. Quand ces familles justifient ainsi leur présence et le vol des propriétés foncières des autres, ce n'est pas parce qu'elles sont croyantes ou même ferventes. C'est bel et bien parce qu'elles lisent à la lettre, dans une langue de près de 4000 ans mise par écrit dans le contexte d'invasions subies il y a 2800-2200 ans, des textes sacrés dont la signification profonde peut être bien différente. Et si le « peuple élu » de Dieu cela signifiait être un modèle pour les autres? Les scientifiques, les cinéastes, les artistes, les penseurs juifs ont ainsi très fréquemment été à la hauteur de cette délicate mission, et des phares pour le genre humain. Et si être le « peuple élu » revenait à être le premier peuple réellement capable de ne pas répondre à la violence par la vengeance, à la stigmatisation par l'intolérance, à l'humiliation subie par l'humiliation de l'autre ? Voilà un comportement qui mettrait ceux qui se réclament de ce « peuple élu » réellement au-dessus du lot.

Ces colons sont certes minoritaires dans la population israélienne. Mais malgré cela ils sont toujours soutenus par la Droite et jamais vraiment stoppés par la Gauche, comme si l'intérêt de l'Etat était toujours vécu comme « parallèle » à leur action. Et le drame c'est que les faits le démontrent.

La « loi du retour » – le droit de tout juif de s'installer en Israël – et la course démographique effrénée entre les familles palestiniennes et les colons israéliens dans l'espoir de dominer l'autre numériquement, ont déjà provoqué un relatif « surpeuplement » de l'espace entre Méditerranée et Jourdain. Rappelons qu'il y a là plus de 10 millions de personnes sur un sol globalement aride à peine plus grand que la Gironde et la Dordogne réunies ! C'est dans ce contexte qu'il faut analyser l'action territoriale d'Israël.

Dès sa re-création, l'Etat hébreu a ainsi eu une obsession de l'eau potable, et depuis sa stratégie se confond littéralement avec cet objectif. Comment expliquer autrement les données suivantes ?

  • le contrôle et la colonisation, au plus profond des vallées et au plus près des sources, d'une Cisjordanie de collines mieux arrosées que le littoral ;

  • la conquête puis l'annexion du plateau syrien du Golan, dont l'intérêt est d'être sur le parcours des eaux de fonte du Mont Hermon, culminant aux confins du Liban à 2900 mètres d'altitude et constituant un stock de neige déterminant ;

  • le détournement des eaux du fleuve Litani vers Israël durant les 20 ans de présence de Tsahal au Sud-Liban, là où ce cours d'eau doit normalement accomplir la totalité de son parcours ;

  • l'occupation, la colonisation d'une bande de Gaza aux densités effrayantes alors que celui-ci recouvrait une nappe phréatique surabondante, puis le retrait complet de ce liseré en 2005, quelques années après que l'épuisement de ladite nappe y ait fait pénétrer les eaux salées de la mer en la rendant inutilisable pour des décennies ;

  • l'exigence ahurissante d'Ehud Barak à Camp David en 2000, qui consistait à garder le rivage de tout le Jourdain au lieu de restituer à Arafat une Cisjordanie intacte pour en faire le noyau de son Etat.

Il y a là un paradoxe, un contresens, une horreur historiques insupportables, à voir cet Etat prometteur et héritier d'un peuple trop souvent victime, effectuer ni plus ni moins que la quête, au détriment des voisins de l'Est, d'un « espace vital » de triste mémoire.

4. Garder la Shoah dans notre éducation d'Hommes, évacuer la Shoah de notre regard sur le conflit israélo-palestinien

Entendons-nous. La sécurité d'Israël, je la veux. Je sais que c'est plus facile de dire d'ici que ce n'est pas ainsi que cet Etat l'obtiendra, mais après 62 ans de conflit, la preuve est faite pour ses habitants que la méthode est mauvaise, la seule récolte étant le Hamas, le Hezbollah, un prétexte crédible pour des islamistes qui ne le sont pas, et la montée de l'extrémisme en Israël même.

Si cette situation n'a cessé de se dégrader, c'est aussi parce que la communauté internationale n'a pas joué son rôle, lequel devait être éminent puisque c'est à elle qu'Israël doit de ré-exister. Trop de pays, à commencer par les USA, ont été trop heureux de voir en l'Etat hébreu un point d'appui démocratique, développé et largement occidentalisé dans une région jugée cruciale pour l'approvisionnement en pétrole. Israël ne se résume heureusement pas à cette fonction, mais le soutien inconditionnel et déterminant – sur les plans financier et militaire – dont il a bénéficié de la part de certains, vient directement de ce rôle pour autrui de « flic de quartier » (selon Noam Chomsky) au sein de ce Moyen-Orient instable mais crucial pour le village planétaire.

Durant 40 ans, la guerre froide a aussi dramatiquement interféré avec les enjeux régionaux. Depuis 20 ans, trop d'Etats comme la France ont renoncé à sanctionner l'expansionnisme israélien et hésité à peser dans la construction de la paix, de peur de froisser un électorat juif pré-supposé favorable au pire, alors même qu'aux Etats-Unis un lobby pro-paix commençait à faire contre-point au puissant et jusqu'au-boutiste groupe AIPAC.

Il est aussi regrettable que la Shoah, c'est-à-dire le pire de ce qu'a perpétré et vécu l'humanité, ait entraîné une paralysie aussi durable des Européens face à un expansionnisme israélien lui aussi inacceptable par principe. Parallèlement à l'enseignement et à l'introspection que méritera toujours cet épisode pour qu'il ne se reproduise jamais, osons dire qu'en avoir été victime ou en être un descendant ne donnera jamais le droit d'écraser l'autre, même sous le louable motif de « ne plus vouloir se faire marcher sur les pieds ». Je ne me sens personnellement pas coupable de la mort de 5,1 millions de juifs entre 1940 et 1945 ; je me sens par contre pleinement responsable et dépositaire d'une société qui rendrait impossible la répétition de cette histoire. Par conséquent, je ne veux pas que la France ou même l'Allemagne d'aujourd'hui, qui rempliraient leur devoir civique et de mémoire, se refusent à s'exprimer sur Israël parce qu'une culpabilité passée empêcherait notre génération de dire une vérité.

5. La communauté internationale, de la complicité à la solution

La communauté internationale, qui a donc jusqu'à présent « laissé faire » pour de petits arrangements énergétiques, commerciaux, géopolitiques ou électoraux, doit enfin changer d'attitude et de ton, si elle veut aider les deux peuples israélien et palestinien à sortir de l'impasse et éteindre une des braises les plus dangereuses du globe. Elle peut commencer à le faire en durcissant la parole vis-à-vis des gouvernements d'Israël, en appelant un chat un chat, en dénonçant l'expansionnisme, le racisme et l'intégrisme qui président à la colonisation ou à la non-restitution des territoires. En distinguant, au-delà de l'équilibre des ripostes armées et des drames vécus de part et d'autre, le déséquilibre des moyens, des droits et des possibilités.

Cette communauté internationale doit imposer aux deux parties :

  • un partage équitable de l'eau, surveillé par des équipes de chercheurs et une police de l'eau tripartite composé d'Israéliens, de Palestiniens et de troupes onusiennes ;

  • un Etat palestinien dans les limites de 1967 ou avec des surfaces exploitables équivalentes. L'espace de négociation portera sur le statut des Arabes d'Israël et des colons juifs de Palestine. Dans une 1ère hypothèse, la plus tolérante et la plus souhaitable pour apprendre à cohabiter, ces gens resteraient tous là où ils vivent actuellement et garderaient des droits civils et politiques les plus larges possibles, comme « nationaux » ou comme « étrangers résidents permanents ». La 2ème possibilité, la pire moralement et économiquement, consisterait à « échanger » les populations, ce qui au passage viendrait à nier la citoyenneté israélienne à des arabes qui la détiennent depuis des décennies. Ce serait un règlement noir du conflit. Une 3ème piste pourrait s'inspirer de la première concernant le statut des populations, tout en minimisant les migrations contraintes et l'inclusion des colonies les plus peuplées (Ariel, Maale Adumim...)dans le nouvel Etat palestinien : il faudrait alors procéder à une modification modeste et équilibrée du territoire cisjordanien par rapport à la « ligne verte », la frontière Nord, Ouest et Sud de la Cisjordanie ;

  • la possibilité du retour des réfugiés palestiniens, car leur présence est source de trouble pour le Liban et la Jordanie, parce que c'est un droit, parce qu'Israël n'a pas fixé de limite à la "loi du retour" permettant à chaque juif du monde de s'établir dans le territoire de l'Etat hébreu.

Parallèlement, cette même communauté doit prendre l'engagement :

  • de ne plus financer aucune aide militaire aux deux parties, mais d'assurer elle-même durant une période transitoire la sécurité des frontières communes d'Israël et de la Palestine, notamment dans une Jérusalem partagée à défaut de pouvoir être "internationalisée" ;

  • d'apporter le plus puissant soutien à l'élaboration d'un marché commun au Proche-Orient, et à des formes de développement énergétique, hydrique et urbain durables pour que la densité démographique extrême reste compatible avec la préservation des milieux, des ressources, du potentiel agricole et touristique de la région. Cela nécessite un effort scientifique, technique et financier important et sur le long terme, mais les grandes nations du monde peuvent le consentir.

C'est à la France, à l'UE, à l'ensemble des pays du monde de dire tout cela haut et fort.

C'est aux dirigeants d'Israël, et à une partie réticente de son peuple - dont on ne peut que comprendre l'envie de ne plus être le faible et le persécuté dans l'Histoire - de se remémorer que Rabin avait saisi que la paix entre un puissant et un dominé révolté ne peut venir que d'un geste du puissant, et de voir que la paix et la prospérité dépendent d'un tel geste. Peut-être – et c'est un détail qui compte – faudra-t-il aussi que le mode de scrutin à la Knesset introduise avant cela une dose de "majoritaire" pour que la partis ultra-religieux ne soient plus les arbitres incontournables de chaque gouvernement.

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